mercredi 4 mars 2009

Hymne à Bescherelle

Le jeune Valère Novarina a été convaincu par notre précédent article et nous propose cet émouvant Hymne à Bescherelle. Bravo Valère ! Tu gagnes un an d'abonnement gratuit à ce blog !

Hymne à Bescherelle

Si vous ne crûtes pas
Que le printemps éclût
L'hiver vous reclouera
Sans que vous pûtes éclore

Plût aux cieux qu'ils nous cousent
Sans que nous le sussions
Et qu'ils nous déclouassent
Pour qu'enfin nous croissions

Ah que n'eussions nous cru
Que vous nous déclouâtes
Sans que vous décousîtes
nos coeurs à peine éclos

Vous sûtes qu'ils nous coudraient
Pour que nul ne nous cloue
À tout ce que nous crûmes
Pourvu que nous nous clouions
À eux qui nous accroissent
Sans que nous les croyions

Que ne crussiez-vous croire
Qu'ils vous redécloueraient
Au lieu qu'on vous découse
Afin que vous croissiez

Que n'eûtes vous cousu
Tout ce qu'ils déclouèrent
Afin que soit déclos
Ce que vous n'eussiez cru

Ah ! que ne puissiez-vous croire
Que nous vous décousîmes
Pour qu'enfin vous croissiez
Sans qu'on ne vous recloue
À tout ce que vous crûtes

Ah que jamais ils ne décousent
Tout ce que nous croyâmes
Aurions-nous tant cloué
Sans que nous crussions
À tout ce que nous crûmes
Ni que
Hors de c't'enclos
Ton amour décroîtrait

Plût aux cieux que tu puisses croître
Toujours cousu jamais enclos
Pourvu que tu clouasses !
Utinam tu decresceres semper sutus numquam clausus
Dum te clavo defixisses !

(Tiré de L'Acte Inconnu de Valère Novarina)