lundi 29 septembre 2008

L'article de la mort

Vous connaissiez, sans doute, les articles définis, indéfinis et partitifs. Mais vos chers Instituteurs ont-ils mentionné, au cours de vos études en classes de neuvième et de huitième, l'existence de l'article de la mort ? Non, n'est-ce pas ? Il me semblait bien. Et pourtant celui-ci est inscrit dans les programmes d'enseignement de l'Ecole Laïque et Républicaine au même titre que ceux-là. Malheureusement bien des Instituteurs hésitent encore à en parler, pensant à tort que la seule mention de la mort pourrait engendrer des traumas irréparables dans la psyché de jeunes apprenants. Rien de plus faux, Messieurs ! Si vous ne me croyez pas, présentez un oisillon écrasé ou un chat étranglé au plus petit et au plus innocent d'entre eux et voyez ses yeux s'illuminer de joie lorsque vous lui donnerez la permission de jouer avec. Point d'inquiétude, par conséquent : l'article de la mort n'est pas un sujet tabou pour poète maudit ! Qu'on se le dise.

Alors, qu'est-ce que c'est ?

Il s'agit tout simplement d'un article qui, contrairement à ses petits camarades, ne se place jamais devant un nom. On ne le trouve, à l’écrit, que devant un signe de ponctuation, variable selon le type de mort qui vous saisit au moment où vous alliez achever votre phrase.

Exemples :

Chérie, passe-moi le ! (crise cardiaque)
Chérie, passe-moi le ? (Autobus lancé à pleine vitesse)
Chérie passe-moi le. (Seppuku)

Quand l’utiliser ?

Au moment de mourir, ou lorsqu’on est sur le point de révéler un secret dans un film américain.

Le saviez-vous ?

Par extension, c’est de cette règle grammaticale que dérive l’expression « être à l’article de la mort ». Etonnant, non ?

Remarque importante :

Concernant la morphologie de l’article de la mort, il faut absolument noter qu'elle n’est pas la…

2 commentaires:

Virginie Godart a dit…

msieur ! msieur ! vas-y, c'est trop bien !

RB a dit…

Merci mon petit xavier. Donne-moi ton carnet de correspondance, j'y mettrais une croix de mérite.