dimanche 28 septembre 2008

Proposition de simplification des conjugaisons

Pour la première note de ce blog consacré à l'essai de règles de grammaire alternatives, je propose d'aller dans le sens de la simplification. Il n'aura échappé à personne que les conjugaisons du français sont terriblement difficiles : les temps inusités, le troisième groupe de verbes sans caractéristiques communes, les exceptions infinies... la maîtrise des conjugaisons en devient quasi impossible pour le commun des mortels. Quant à nos jeunes et à nos étrangers, ils se sentent tenus à l'écart de ce savoir primordial, snobés pour ainsi dire, et cela constitue certainement un facteur de trouble social qui pourrait, si le problème n'était pas traité à temps, provoquer des émeutes dans les cités (il y en a eu pour moins que ça), voire une guerre civile, ou peut-être même une nouvelle Révolution. C'est donc dans l'urgence - personne ne veut voir les immortelles têtes des Académiciens rouler sur les pavés de la place de Grève - que j'écris cette proposition, que le lecteur éventuel n'hésite pas à suggérer des améliorations.

La nouvelle conjugaison que nous imaginons ne retiendrait qu'une seule forme verbale par temps (un peu comme en anglais, mais là nous battrions les rosbifs à plate couture, ce qui serait excellent pour la cohésion sociale et le renouveau du patriotisme !). Pour des raisons d'élégance sonore je garderais la forme de la première personne du pluriel.

Cela donnerait par exemple, pour le verbe avoir au présent de l'indicatif:

J'avons, tu avons, il avons, nous avons, vous avons, ils avons

Ou au subjonctif imparfait du verbe être :

Que je fussions, que tu fussions, qu'il fussions, que nous fussions, qu'ils fussions

Vous comprenons le principe, j'avons point besoin d'en dire plus. Je sommes sûr que tout le monde accueillerons ce salutaire changement dans la liesse et la chorée.

Sinon, revenons dans quelques jours, je publierons bientôt un nouvel article capital.

5 commentaires:

Raymonde a dit…

Gertrud, vous voilà. Quel soulagement. Que nous fussions amis vous et moi me flatte. Mais vous m'embrouillez avec vos conjugaisons, moi qui ai déjà du mal, moi qui déjà ne comprends pas tout, voire rien, quand le temps est laid, surtout... Vous m'embrouillez, Gertrud, je dois être sincère.
à bientôt sans doute.
je dois écrire bientôt sur les félons, vous en êtes?

RB a dit…

Oh oui Raymonde ! Mais faisons très attention : c'est très dangereux les piqures de félons !

Paul a dit…

Il me semble que, dans nos bonnes campagnes françaises, le paysan s'exprime déjà de façon presque similaire :
"J'avions point encore rentré les bêtes, j'étions en train de terminer le dernier Wouelbeque"

RB a dit…

Paul, votre sagacité m'émerveillera toujours. Je vis en effet à dix lieues des portes de Paris, et j'avoue m'être inspiré du parler si pittoresque des habitants de ma région. Comme ils sont drôles !

Virginie Godart a dit…

Gertrud, la belle vie que vous nous faisons.